Du soja « zéro déforestation en 2025 »

Les fabricants d’aliments du bétail s’engagent.

La France importe (de moins en moins) mais encore environ 2,1 millions de tonnes de tourteaux de soja brésilien chaque année, dont « la moitié provient d’hectares qui remplacent les écosystèmes naturels », estime le vice-président des fabricants d’aliment du bétail (Snia), Philippe Manry, par ailleurs directeur général de Sanders. Tout à sa politique de développement durable et de responsabilité sociale des entreprises (RSE), qu’il a présentée le 1er octobre à la presse, le syndicat se fixe un « objectif zéro déforestation importée en 2025, sans surcoûts pour que ce soit acceptable par les consommateurs ».

Pour avancer dans cette voie, le Snia mise sur le plan protéines récemment dévoilé. Il en attend le « maintien d’une production d’oléagineux compétitive » que les difficultés actuelles des biocarburants, liées à la baisse du prix du pétrole, pourraient mettre à mal. Il table aussi sur un « renforcement de la part des protéines fournies par les céréales et les protéagineux ». Et enfin sur un maillage fin du territoire en outils de stockage et de transformation, de sorte que les fabricants puissent approvisionner, sans frais logistiques excessifs, les élevages en aliments protéinés diversifiés et performants. « Notre ambition, c’est de renforcer l’autonomie des élevages en augmentant les disponibilités en matières premières végétales. Notre premier métier, c’est d’accompagner les éleveurs », résume Philippe Manry.

BC

A télécharger :

Lettre mensuelle de conjoncture aliment (Snia-Coopération agricole, 25 septembre 2020)

Rétablir la santé des terres pour une agriculture durable (Union internationale pour la conservation de la nature, sept. 2020)

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