Le colostrum de vaches allaitantes est riche en immunoglobulines

Un doctorant de l’École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT) a réalisé une étude très complète sur le colostrum des Charolaises. Ses caractéristiques divergent sensiblement de celles du colostrum des vaches laitières. Sa teneur en immunoglobulines est ainsi bien supérieur, alors que cela s’inverse pour la valeur énergétique.

Comme souvent, l’élevage allaitant est injustement oublié des études zootechniques. L’étude du colostrum ne déroge pas à cette règle et les recherches se bornent souvent à étudier celui produit par les vaches laitières et principalement la race Holstein. Financé par la société Vétalis et encadré par le professeur René Maillard, un étudiant de l’ENVT a publié une étude de terrain sur la qualité du colostrum des vaches de race charolaise. Il ressort de ce travail que ses caractéristiques se révèlent assez éloignées des normes établies pour les vaches laitières. Ainsi, sa teneur en immunoglobulines se révèle très supérieure, un peu plus de deux fois la valeur communément admise pour les bovins laitiers. « Le colostrum de vache de race charolaise est constitué en majorité de protéines, puis de matière grasse et enfin de lactose, précise René Maillard, enseignant à l’école vétérinaire de Toulouse (Haute-Garonne). Par comparaison avec le colostrum de vache de race Holstein, il est moins riche en énergie du fait de sa plus faible teneur en lipides. L’étude de la fraction lipidique montre que le colostrum de vache charolaise est constitué en majorité d’acides gras longs et saturés tout comme celui des Holstein. »

 

Un déficit en énergie

Les échantillons de colostrum ont été prélevés sur 23 vaches de race charolaises multipares lors de la réalisation d’une césarienne. Au final, cette étude démontre que le risque de déficit énergétique en élevage allaitant constitue la principale problématique, alors qu’en production laitière, le transfert d’immunité de la mère vers son veau reste le premier questionnement.

Plus d’infos, ici

Lisez également

Une cheffe d’exploitation sur quatre

La part des femmes est « proportionnellement très importante dans l’élevage de gros animaux (46,6 %) ».