Croisement : quelle stratégie adopter ?

Le croisement en race laitière constitue un sujet d’intérêt chez des éleveurs. L’ESA d’Angers, Oniris et l’Institut de l’élevage ont créé un simulateur permettant de quantifier les effets du croisement sur le long terme.

Le croisement en race laitière constitue un sujet d’intérêt renouvelé pour les éleveurs. Ainsi, selon la coopérative Évolution, 11 % de ses adhérents s’interrogent sur la stratégie génétique et soulignent le manque de données scientifiques disponibles sur les effets à long terme des différents croisements. Pour répondre à ces interrogations, l’ESA d’Angers, Oniris et l’Institut de l’élevage ont créé un simulateur permettant de quantifier les croisements sur le long terme. Ce dispositif mesure les impacts des croisements selon la conduite d’élevage. Il permet également de choisir entre une stratégie de maintien des effectifs ou de maintien de la production laitière. Trois modèles ont été retenus : un système intensif, un mixte et un extensif. Les résultats obtenus sont complexes. « Première information : il faut attendre cinq ans avant de pouvoir pleinement mesurer l’impact, et ce quel que soit le type de croisement ». L’éleveur doit donc être patient et ne peut juger des résultats que sur le long terme. Dans le cas d’un objectif de maintien des volumes, le simulateur indique que la stratégie génétique misant sur le recours à une Holstein… est intéressante, que l’on soit en modèle intensif ou extensif. Viser la sélection de Holsteins produisant du volume a des effets mitigés sur la performance économique. Le passage à la race Normande sous forme d’absorption semble lui aussi pertinent. Le croisement Holstein x Normande s’avère intéressant en mode de production mixte ou extensive. Quant aux croisements trois voies, ils obtiennent des résultats très mitigés. C’est notamment le cas du Procross dont les performances économiques se révèlent globalement médiocres selon ce simulateur.

ELD

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