Greenpeace veut réduire les cheptels

L’ONG a publié, le 24 juin, un rapport sur L’industrialisation de l’élevage en France. Dans son viseur, la volaille et le porc plutôt que les bovins.

« Les filières bovines, qu’elles soient laitières ou allaitantes, évoluent vers des fermes à gros effectifs même si cela reste à ce jour dans des proportions faibles. En 2010, il y avait ainsi 5 000 exploitations laitières ayant entre 80 et 499 vaches en plus par rapport à 2000. Si la ferme des 1 000 vaches n’est pas du tout représentative de l’état de l’élevage bovin en France, il n’en demeure pas moins qu’elle constitue un symbole fort de la tendance à l’industrialisation de l’élevage, ce qui explique les fortes mobilisations à son encontre. Elle pourrait ainsi devenir demain une forme de norme comme aux Pays-Bas. Aux États-Unis, des fermes-usines de 9 500 vaches laitières voient ainsi le jour, détenues par l’entreprise Riverview LLP. Plus proche de la France, une coopérative espagnole souhaite construire une usine de plus de 23 000 vaches laitières. Si ce projet voit le jour, il s’agira de la plus grosse ferme laitière en Europe et de l’une des plus grandes dans le monde. Jusqu’où ira cette course à l’agrandissement ? », interroge le rapport.

Des « quotas laitiers régionaux » 

Afin d’écarter cette soi-disant « industrialisation » de l’agriculture, Greenpeace propose notamment de « limiter les volumes de production de viande et de produits laitiers régionalement en fonction des niveaux de consommation (…) Plutôt que d’utiliser toujours plus d’argent public, surtout en temps de crise, pour financer la surproduction et la surconsommation de viande et de produits laitiers, nous devrions nous attaquer aux racines du problème. Il faut limiter les volumes de production de viande et de produits laitiers en Europe. On pourrait ainsi par exemple mettre en place des quotas laitiers qui seraient fixés en fonction des niveaux régionaux de consommation. La mise en place de mécanismes de limitation est le seul moyen de sécuriser le revenu des agriculteurs tout en garantissant le développement équilibré des territoires. Par ailleurs, l’argent public doit inciter les agriculteurs et agricultrices à réduire le nombre d’animaux sur leurs fermes et les récompenser dans ce sens. »

BC

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