La pousse de l’herbe atteint des records. Au 20 août, elle a déjà dépassé celle d’une année entière.
Cette année, la croissance des prairies en France atteint un niveau exceptionnel, une situation rarement observée depuis 1989, avec une seule autre occurrence similaire en 2007. Les conditions météorologiques particulièrement favorables, marquées par des pluies fréquentes et des températures au-dessus des normales saisonnières, ont permis une pousse continue et abondante sur la majorité du territoire.
Cependant, l’humidité des sols a rendu l’accès aux prairies difficile au printemps, limitant ainsi l’utilisation optimale de l’herbe à ce moment-là. Cela a eu un impact local sur le bilan fourrager, bien que globalement, il demeure très satisfaisant depuis le début de l’année. À ce stade, la production cumulée d’herbe est déjà supérieure de 2 % à celle d’une année entière, alors que généralement seulement 80 % de la production annuelle est réalisée à cette période.
Le quart Nord-Est du pays enregistre une croissance particulièrement excédentaire, avec une augmentation d’environ 50 % par rapport à la normale. Dans d’autres régions, l’excédent varie entre 20 % et 40 %, bien qu’il soit légèrement moins prononcé près des Pyrénées et le long de la Manche. À l’échelle nationale, 60 % des prairies permanentes avaient déjà atteint, au 20 août, le niveau de production habituellement observé sur une année entière. En Bourgogne, dans le Grand-Est, ainsi qu’en Poitou-Charentes, Pays de la Loire et Centre-Val de Loire, cette proportion atteint même 100 %.
Cette situation exceptionnelle souligne l’ampleur de la production fourragère en 2024, qui pourrait dépasser les records précédents.