Le Sommet de l’élevage voit grand

La prairie auvergnate et la steppe mongole vont se croiser autour des enjeux de la durabilité de l’élevage.

Le Sommet de l’élevage se tiendra du 4 au 7 octobre 2022 à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), ont annoncé les organisateurs, le 15 juin à Paris au ministère de l’agriculture. Le nouveau ministre, Marc Fesneau, a accueilli Nyamkhuu Ulambaya, ambassadrice de Mongolie en France, pays à l’honneur pour cette 31e édition. Lui-même a présidé, dix-huit mois durant, le groupe d’amitié France-Mongolie, a-t-il rappelé. Tenu à un devoir de réserve pendant la campagne des élections législatives, le ministre n’a pas dit un mot sur la politique agricole.

Grande comme trois fois la France, coincée entre la Russie et la Chine (ce qui lui vaut un climat continental : + 40°C l’été, – 40 °C l’hiver), la Mongolie compte 3,4 millions d’habitants pour 67 millions de têtes de bétail, dont 5 millions de bovins. Terre d’élevage nomade par excellence, la Mongolie porte le pastoralisme à l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui a décrété 2026 « Année internationale des pâturages et des pasteurs ». Nyamkhuu Ulambaya a salué une « très bonne coopération entre la France et la Mongolie, deux pays d’agriculture ». Elle mise sur le Sommet de l’élevage pour « exposer nos potentiels et trouver de bons partenariats afin d’accroître nos performances dans les prochaines années ».

Le Parlement mongol a adopté, en 2020, un plan « Vision 2050 » qui vise à rendre l’élevage national (83 % de la production agricole du pays) « plus productif, plus résilient, plus durable, plus exportateur » (le pays n’est pas autosuffisant pour les produits alimentaires de base), tout en permettant à ses éleveurs d’accéder à un meilleur niveau de vie. « Nous devons freiner certaines races et certaines surfaces ici, accélérer sur d’autres là », résume l’ambassadrice. Pour ce faire, un complexe génétique a été bâti à 300 km de la capitale, Ulan-Bator, pour favoriser les croisements avec des races venues d’ailleurs.

Concours national Charolais

C’est la première race allaitante française, la Charolaise, qui sera cette année en concours national à Cournon, avec près de 400 animaux en compétition. Egalement au programme, un concours européen Simmental, une conférence européenne sur la race Hereford et la présentation de trois races bovines italiennes : Marchigiana, Chianina, Romagnola. Des dizaines d’autres conférences et colloques permettront d’aborder quantité d’aspects techniques ou économiques liés aux productions bovines (viande ou lait) notamment.

Plus généralement, Jacques Chazalet, président du Sommet de l’élevage, souhaite en faire le rendez-vous de la durabilité de l’élevage et du renouvellement des générations. Sans oublier la « convivialité qui permet de donner envie en favorisant les échanges ». Quelque 100 000 visiteurs (dont 10 % d’étrangers) sont attendus pour parcourir les 1 400 à 1 500 stands (dont 20 % d’internationaux) escomptés par Fabrice Berthon, le commissaire général du salon.

BC

A télécharger :

L’avenir du jeune bovin en France (Interbev, juillet 2022)

L’exportation des bovins allaitants (ministère de l’agriculture, juillet 2022)

Conjoncture des viandes rouges (FranceAgriMer, 29 juin 2022)

Bulletin hebdomadaire des filières ruminants (Interbev, 29 juin 2022)

Bulletin hebdomadaire des filières ruminants (Interbev, 22 juin 2022)

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