Trente-cinq exploitations abandonnées par Lactalis ont déjà rejoint LSDH et son OP APLBC. Deux autres les rejoindront prochainement, tandis qu’une dizaine d’éleveurs, en fin de contrat avec Lactalis, devraient suivre.

Lancé en juillet 2024, le site de l’Abeille 2 de la laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel (LSDH) bourdonne déjà. Deux lignes de production de lait en bouteille tournent à plein régime, et deux autres devraient voir le jour d’ici à 2026. L’usine produit également des sodas. En parallèle, le site de l’Abeille 1 fermera prochainement ses portes pour concentrer toute la production sur un seul lieu. Les capacités de stockage sont impressionnantes : 40 000 palettes, regroupées dans un espace de 38 m de haut, géré par des robots. Originaire du Loiret, le groupe agroalimentaire nourrit une forte ambition pour le lait.
« Nous collectons 100 millions de litres en Maine-et-Loire, notre plus gros département de collecte. En 2016, nous avons repris la totalité des éleveurs du GIE Maugilait. Le site de l’Abeille 2 est aujourd’hui alimenté par des exploitations des Deux-Sèvres, de la Vendée, de la Sarthe, de la Mayenne, du Sud-Manche et d’Ille-et-Vilaine. »
Une ambition pour le lait UHT
Malgré un marché du lait UHT baissier, LSDH affiche de fortes ambitions. En 2024, le groupe annonce avoir collecté 400 millions de litres, contre 80 millions en 2005, dans un mouvement de croissance quasi continu. Pour soutenir ce développement, le groupe familial a investi dans des outils industriels modernes. « Sur le site de l’Abeille 2, tout est automatisé ou presque. Une seule ligne de production peut générer jusqu’à 6 000 alarmes. Nous disposons d’un savoir-faire reconnu en traçabilité, avec un grand nombre de cuves qui permettent d’attribuer une cuve spécifique à chaque client. Résultat, nous pouvons tracer le lait de nombreuses MDD (marques de distributeurs) aux cahiers des charges spécifiques ou gérer des laits régionaux. »
Erwan Le Duc
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