6 % d’élevages en moins au contrôle laitier

En 2024, 27 020 exploitations laitières ont déclaré un total de 1 791 114 lactations qualifiées, marquant une baisse de 6 % du nombre d’exploitations et de 4,7 % des lactations par rapport à l’année précédente. Ces chiffres confirment une tendance structurelle à la concentration des élevages, observée depuis plusieurs années.

Les trois grandes races nationales — Holstein, Montbéliarde et Normande — restent largement majoritaires, représentant 89,4 % du total des lactations qualifiées. Cette part recule légèrement (-0,4 %), dans la continuité de l’évolution enregistrée ces dix dernières années (baisse moyenne de -0,3 % par an).

Vers des troupeaux de plus en plus importants
En 2024, 50,1 % des exploitations comptent plus de 60 lactations, une proportion en hausse continue depuis 2017 :

  • 48,7 % en 2023
  • 48,2 % en 2022
  • 46,8 % en 2020 et 2021
  • 47,5 % en 2019
  • 45,1 % en 2018
  • 40,1 % en 2017

Cette progression illustre une dynamique de professionnalisation et de rationalisation des élevages laitiers.

Un peu moins de 9 000 kg de lait par lactation
La production laitière brute progresse de 55 kg en un an, atteignant en moyenne 8 993 kg de lait par lactation, pour une durée de lactation stable à 346 jours. Les critères de qualité du lait sont également en légère amélioration :

  • Taux butyreux : 40,9 g/kg (+0,1)
  • Taux protéique : 33,1 g/kg (+0,3)

Situation cellulaire : une dégradation préoccupante
Contrairement aux années précédentes, la qualité cellulaire du lait se détériore en 2024. La proportion de lactations avec une numération cellulaire moyenne < 300 000 cellules/ml recule à 58,1 % (contre 58,7 % en 2023). À l’inverse, la part des lactations ayant au moins deux contrôles > 800 000 cellules/ml augmente à 10,7 % (contre 10,2 % en 2023). Cette évolution appelle à une vigilance renforcée en matière de gestion de la santé mammaire.

Lisez également

Les ensilages de maïs prévus à partir du 20 août

Les premiers chantiers de récolte pourraient intervenir lors de la troisième décade d’août dans les Pays de la Loire, le Poitou Charentes, le Limousin, en Bourgogne, Rhône-Alpes et à l’est du Bassin Parisien/Champagne-Ardenne.