En mars 2025, les prix d’achat des intrants pour l’activité agricole ont reculé de 0,5 % sur un mois et de 1,9 % sur un an, selon Agreste et son suivie de l’ Ipampa (1). Ce niveau marque un retour proche de celui observé avant le début du conflit en Ukraine. Cette baisse générale constitue un soulagement pour de nombreux producteurs, notamment dans le secteur de l’élevage.
Les prix des engrais et amendements continuent cependant leur remontée. Ils augmentent de 1,3 % en mars après avoir déjà progressé de 3,4 % en février. Sur un an, la hausse atteint 4,9 %, après deux années de repli. Malgré cette reprise, les prix restent nettement inférieurs à ceux de mars 2023, avec un recul de 22,4 % en deux ans.
Baisse sensible pour l’énergie
Du côté de l’énergie et des lubrifiants, la tendance est beaucoup plus favorable. Les prix baissent fortement de 6,4 % sur un mois et de 13,9 % sur un an. Le recul est particulièrement marqué pour le gazole non routier, qui chute de près de 10 % en mars. Le prix de l’électricité diminue également, de façon plus modérée, avec un repli de 0,6 % en mars, après une baisse notable de 12,6 % en février.Les prix des aliments pour animaux restent relativement stables. En mars, ils n’évoluent que de 0,2 %, comme le mois précédent. La tendance annuelle reste à la baisse, avec un recul de 1,8 %. Toutefois, les évolutions varient selon les espèces : les prix des aliments pour porcins et pour volailles restent presque inchangés sur un an, tandis que ceux destinés aux gros bovins augmentent de 4,8 %. Il s’agit de la première hausse sur un an depuis juillet 2023.
Sur un an, les prix des intrants diminuent de 2,5 % pour les bovins laitiers.
Toutes orientations agricoles confondues, les prix des intrants baissent en mars. Les exploitations spécialisées dans les grandes cultures, le maraîchage, la viticulture ou encore l’élevage avicole enregistrent des reculs de prix variant de 0,2 % à 1,3 % sur un mois. Pour les éleveurs de ruminants, la tendance est également à la baisse. Sur un an, les prix des intrants diminuent de 2,5 % pour les bovins laitiers, et de 2,6 % pour les ovins, caprins et autres herbivores. Cette évolution contribue à alléger les charges de production dans un contexte où les revenus restent fragiles.
Erwan Le Duc
(1) L’indice des prix d’achat des moyens de production agricole