Nutrition animale : légère baisse des prix et des volumes

Au premier trimestre 2025, la production d’aliments composés destinés aux bovins a enregistré une légère diminution de 0,5 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cette baisse met fin à une dynamique haussière observée sur l’ensemble de l’année 2024. Dans le détail, la quantité produite pour les vaches laitières a progressé de 0,4 %, tandis que celle destinée aux autres bovins a reculé de 2,2 %.

Parallèlement, les prix d’achat des aliments pour bovins ont poursuivi leur repli, avec une baisse notable de 5,7 % sur un an. Ce recul des coûts d’alimentation constitue un soulagement pour les éleveurs, dans un contexte marqué par des incertitudes économiques et une volatilité persistante des matières premières agricoles. En ce qui concerne les composants des aliments, les industriels ont fortement réduit l’utilisation des tourteaux. L’incorporation de tourteau de soja a diminué de 9,1 %, celle de tourteau de colza de 12,2 % et celle de tourteau de tournesol de 18,9 %. Ces baisses s’expliquent en partie par une forte diminution de leurs prix, notamment pour le tourteau de soja dont le prix a chuté de plus de 20 %.

Retour de l’orge fourragère

En revanche, l’orge fourragère a connu un retour en force dans les formules d’aliments composés. Son utilisation a progressé de 16,7 % sur un an, portée par une augmentation de son prix de 15,4 %, la première hausse enregistrée depuis fin 2022. Les prix du blé et du maïs ont également fortement augmenté, respectivement de 16,4 % et 17,9 %. Même si la baisse globale du coût des aliments composés est une bonne nouvelle pour les éleveurs, ces évolutions nécessitent de rester vigilants quant à la qualité nutritionnelle des rations distribuées aux bovins. La diminution de la part des tourteaux dans les formulations pourrait entraîner une baisse de l’apport en protéines, essentielle pour maintenir la performance des animaux, en particulier chez les vaches laitières en début de lactation. En résumé, ce début d’année 2025 est marqué par une légère contraction de la production d’aliments pour bovins et une baisse significative de leurs prix. Toutefois, les éleveurs doivent continuer à surveiller de près la composition des rations afin de préserver la santé et la productivité de leur troupeau.

Erwan Le Duc

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