Bâtiments et pratiques d’élevage

Les résultats d’une vaste enquête sur la diversité des bâtiments et des pratiques d’élevage sont publiés.

« Concernant le logement des animaux, les constructions et/ou rénovations se poursuivent pour les élevages de bovins lait, dont la taille moyenne augmente », constate l’enquête de l’Institut de l’élevage (Idele). « Ce phénomène s’accompagne d’une progression des logettes individuelles au détriment de la stabulation libre. En élevages bovins allaitants, le taux de renouvellement annuel des bâtiments est bas et la stabulation libre gagne du terrain. En caprins, le rythme d’amélioration du parc reste soutenu alors qu’il se ralentit en élevages ovins lait et reste bas en ovins allaitants. Pour ces trois filières, la litière paillée accumulée reste prédominante. »

« En matière de gestion des effluents, quel que soit le type d’élevage, le curage de la litière au tracteur reste la pratique majoritaire et le stockage du fumier au champ est très répandu. Les fumières se retrouvent plus largement dans les élevages laitiers et/ou de grande taille et les fosses de stockage des effluents liquides sont surtout présentes dans les élevages bovins viande », note l’Idele.

Homéopathie dans un tiers des élevages bovins

« Les données collectées sur les temps de travail (pour les filières bovins lait, ovins lait et ovins allaitants) indiquent qu’en élevages laitiers, le temps de travail d’astreinte s’établit en moyenne à 48 h par vache et 8 h par brebis laitière mais tend à baisser à mesure que la taille du cheptel augmente. La traite reste le poste le plus « gourmand » en main d’œuvre (38 % du travail d’astreinte pour les deux espèces), devant l’alimentation puis la surveillance des animaux. En ovins allaitants, le temps de travail moyen s’établit à 10,7 h par brebis mais chute à 4,7 h par brebis pour les troupeaux de plus de 300 têtes. Globalement, les éleveurs disposent de très peu de temps libre : entre 7 et 10 jours d’absence par an, selon les filières. »

« En matière de santé, les pratiques (pour limiter les risques de contagion ou éviter les incidents sanitaires) évoluent en lien avec les demandes sociétales et varient avec la taille du troupeau ou la région d’implantation. Les traitements antibiotiques sont davantage raisonnés (notamment au tarissement en élevages laitiers) et baissent sensiblement (de plus de 50 % dans les régions de l’Ouest en bovins lait). En parallèle, le recours aux médecines complémentaires se développe (plus d’un tiers des éleveurs bovins lait ou viande utilisent l’homéopathie), notamment dans les grands troupeaux (plus de 75 vaches laitières ou plus de 100 chèvres) », souligne encore l’Idele.

A noter que les pratiques culturales et d’élevage sont évoquées dans le Graphagri 2021 récemment publié par le ministère de l’agriculture, parmi quantité d’autres informations sur l’agriculture française.

BC

 

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