« Bilan alarmant pour les stocks de fourrage »

Les producteurs de viande bovine « sont confrontés à une situation critique qui nécessitera d’opérer les adaptations nécessaires dans les exploitations », alerte la FNB.

La Fédération nationale bovine (FNB) dresse, dans un communiqué du 6 septembre, un « bilan alarmant de la situation des stocks de fourrages pour l’alimentation du bétail. La question sur le fourrage et la paille est double : à quel prix et où trouver la marchandise ? (…) Cette situation exceptionnelle intervient dans un contexte de prix bas et de trésorerie négative après plusieurs années de crise (…) Alors que l’Allemagne et l’Irlande ont déjà annoncé un plan de soutien, les pouvoirs publics français ne semblent pas avoir pris conscience de la gravité et de l’urgence de la situation et se bornent à calculer la pousse de l’herbe ! L’Etat ne peut se contenter de l’avance des aides PAC. La FNB demande l’exonération de TFNB et le déclenchement des procédures des calamités dans les plus brefs délais. »

« L’engraissement va baisser »

« Bien que la situation soit localement hétérogène en fonction des épisodes orageux, l’ensemble du territoire a été impacté par la forte canicule qui s’est installée à la mi-juillet. La réalisation de stocks de paille n’a pas pu être anticipée du fait de moissons particulièrement précoces, réalisées avant la survenue de la canicule. Cette situation s’étend dans l’ensemble des pays du nord de l’Europe », relève la FNB.

« Les stocks de fourrages réalisés au printemps sont d’ores et déjà entamés pour nourrir les animaux. Les producteurs de viande sont donc confrontés à une situation critique qui nécessitera d’opérer les adaptations nécessaires dans les exploitations, et dont la gravité dépendra de la météo des semaines et mois à venir. De plus, le manque de nourriture pourra se traduire par une baisse de l’activité d’engraissement alors que la consommation de viande se maintient à son niveau de l’an passé. »

« Ces nouvelles difficultés interviennent dans un contexte économique particulièrement déprimé. Les prix des bovins demeurent bas et ne permettent pas aux producteurs de viande de couvrir leurs coûts de production.  Les opérateurs de la filière doivent se mobiliser pour permettre aux éleveurs de passer ce cap difficile en cessant la course aux prix toujours les plus bas, qui détruit tout un pan de l’économie nationale. »

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