La laiterie France la plus compétitive

Les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande montent également sur le podium de la 5e veille concurrentielle internationale.

Les résultats de la 5e veille concurrentielle internationale sur le lait de vache, réalisée par le cabinet Agrex Consulting pour le compte de FranceAgriMer, ont été diffusés le 31 décembre. Quarante facteurs de compétitivité dans sept catégories (macroéconomie, maîtrise des facteurs naturels et durabilité des ressources, potentiel de production laitière, capacité d’organisation des filières, maîtrise technologique de la fabrication des produits, portefeuille des marchés, capacité des opérateurs à conquérir les marchés) ont été analysés dans treize pays en compétition sur le marché mondial des produits laitiers (France, Allemagne, Danemark, Irlande, Italie, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Argentine, Australie, Brésil, États-Unis, Nouvelle-Zélande).

En 2018, la France retrouve la 1e place sur le podium, perdue en 2017, et succède aux Pays-Bas, relégués à la 2e place du classement. La Nouvelle-Zélande passe en 3e position, juste devant l’Irlande qui sort du trio de tête.

Selon FranceAgriMer, « la France reste un producteur de lait de premier plan et possède de nombreux atouts : une production et une demande de produits laitiers très diversifiées, une bonne image de marque et des produits de qualité, un excellent niveau de recherche reconnu à l’international, une bonne situation sanitaire, un large panel de clients sur le marché mondial, des entreprises industrielles bien implantées à l’étranger et notamment sur les marchés porteurs. » Néanmoins, « les avantages comparatifs de la France sont de moins en moins décisifs dans un contexte international plus compétitif. La stagnation de la production et de la consommation intérieures limite les gains de productivité français. La dégradation du solde français du commerce extérieur de produits laitiers en 2018, suite au ralentissement des exportations, est aussi un signe de perte de compétitivité pour l’Hexagone. »

Pays-Bas et Nouvelle-Zélande : trop d’effluents d’élevage

« Pour la 2e année consécutive, les Pays-Bas subissent une baisse de la production en raison des contraintes environnementales sur la gestion des effluents d’élevage. Ce pays reste toutefois compétitif et continue de progresser sur les marchés porteurs à l’export », signale FranceAgriMer.

« A l’instar des Pays-Bas, le modèle productif néo-zélandais est aujourd’hui confronté à des pressions sociétales et environnementales plus fortes. La Nouvelle-Zélande reste cependant très compétitive sur les marchés export, notamment sur celui des poudres grasses vers les destinations asiatiques. »

« Même si elle n’est plus sur le podium, l’Irlande confirme sa montée en puissance, avec une production en hausse constante depuis la fin des quotas laitiers. Le pays bénéficie aussi de conditions agro-climatiques favorables et d’un environnement libéral qui facilite l’investissement. Les exportations irlandaises s’orientent de plus en plus vers la Chine et le Moyen-Orient. »

BC

A télécharger110 € par 1000 l d’écart d’efficacité économique en 2018-2019 (Xpertia)

Lisez également

Que d’eau ! Que d’eau !

La pluie complique la mise à l’herbe tandis que la pousse accélère.