Fortune diverse pour les produits animaux

Les produits carnés et laitiers constituent les deux principales dépenses alimentaires des ménages français. Les viandes de boucherie, le lait et l’ultra-frais sont à la peine, contrairement au steak haché ou au fromage.

FranceAgriMer vient de publier une étude consacrée à l’évolution des dépenses alimentaires des ménages dans les circuits de distribution de 2008 à 2017. Celle-ci souligne que « les achats de viande par les ménages pour leur consommation au domicile principal sont déclinants sous l’effet combiné de plusieurs facteurs : crises sanitaires, politiques de santé publique, raisons éthiques. Cette érosion des achats concerne principalement la viande de boucherie fraîche, qui reste toutefois le principal poste de dépense des ménages en produits carnés avec près de 40 % de leur budget viandes, volailles et charcuteries en moyenne de 2015 à 2017. »

L’étude met également « en évidence la baisse régulière des achats de viandes de boucherie fraîches (bœuf, porc, veau, ovins, etc.) : -17 % en 10 ans. La viande de cheval (-43 %), ovine (-35 %) et le veau (-28 %) sont particulièrement impactés, alors que le porc l’est dans une moindre mesure (-11 %) et que les achats des élaborés de viandes de boucherie augmentent (+6 %, dont +12 % pour la viande hachée). La charcuterie, qui représente 23% des achats du segment carné, progresse de 10 % sur la même période. La hausse des achats de charcuterie (hors jambon) est principalement liée à la forte augmentation des achats de charcuterie à base de volailles (+39 % entre 2007 et 2017) mais aussi des rillettes (+17 %) et des lardons, poitrine et bacon (+16 %). »

+ 10 % pour les fromages

« Les achats des ménages en lait, fromages et œufs représentent le deuxième poste le plus important de dépenses des ménages en produits alimentaires. Les fromages représentent près de la moitié des dépenses dans cette catégorie (47 % en moyenne de 2015 à 2017), suivis par l’ultra-frais (plus d’un quart des dépenses au cours de la même période). En volume, les œufs et la crème sont les deux produits les plus dynamiques du segment. Leurs achats ont progressé de près de 20 % entre 2008 et 2017 (…) Les achats de fromages ont également progressé sur la période (+ 10 %). Quant aux laits liquides et aux produits ultra-frais, qui représentent près de 40 % des dépenses des ménages du rayon, leurs achats par les ménages ont reculé entre 2011 et 2017 de 12 % pour le lait liquide et de 7 % pour l’ultra-frais. Cette évolution est peut-être à mettre en lien avec les effets médiatiques de la remise en cause de la consommation de produits laitiers pour différentes raisons, notamment médicales », note encore l’étude.

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