Prairies : ne pas dépasser 80 kg d’azote par hectare

L’Inrae a mis en évidence l’existence de seuils écologiques liés à la fertilisation azotée des prairies.

Dès qu’elles sont fertilisées, les prairies deviennent moins diversifiées mais restent stables et productives. En revanche, au-delà de 80 kg d’azote par hectare et par an, le système bascule : la diversité chute, quelques espèces dominent, la production de biomasse n’augmente plus, les pertes en nutriments s’accroissent et la sensibilité aux sécheresses s’accentue. À l’opposé, les prairies naturelles conservent une grande diversité végétale, offrent une meilleure résistance aux aléas climatiques et assurent des fonctions écologiques essentielles comme la séquestration du carbone, le maintien de la fertilité des sols et le soutien aux pollinisateurs.

La mesure des traits fonctionnels permet de surveiller ces évolutions et d’intervenir avant la dégradation des services écosystémiques. Identifier un seuil à 80 kg d’azote par hectare et par an aide à guider la gestion agricole vers un meilleur équilibre entre productivité, biodiversité et stabilité écologique. Cette approche pourrait aussi être appliquée à d’autres milieux, comme les lacs, les forêts ou les zones menacées de désertification. Des recherches sont encore nécessaires pour savoir si les dégradations observées sont réversibles.

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