« Restaurer les écosystèmes agricoles »

La future loi ambitionne de « restaurer au moins 20 % des zones terrestres et maritimes de l’UE d’ici 2030 et tous les écosystèmes qui en ont besoin d’ici 2050 ».

Le Parlement et le Conseil européens sont parvenus, le 9 novembre en soirée, à un accord politique provisoire (1) sur la loi européenne sur la restauration de la nature. « Les colégislateurs se sont mis d’accord sur un objectif européen consistant à restaurer au moins 20 % des zones terrestres et 20 % des zones maritimes d’ici 2030 et tous les écosystèmes qui en ont besoin d’ici 2050. Pour atteindre ces objectifs, les pays de l’UE doivent restaurer au moins 30 % des types d’habitats concernés par la nouvelle loi d’ici 2030, 60 % d’ici 2040 et 90 % d’ici 2050 », précise un communiqué du Parlement européen.

Trois indicateurs agricoles

« Pour restaurer la nature dans les terres utilisées par le secteur agricole, les pays de l’UE devront mettre en place des mesures visant à obtenir, d’ici à la fin de 2030 et tous les six ans par la suite, une évolution positive de deux des trois indicateurs suivants :

– l’indice des papillons des prairies (2) ;

– la part des terres agricoles présentant des particularités topographiques à haute diversité ;

– le stock de carbone organique dans les sols minéraux des terres cultivées. »

Tourbières et pollinisateurs

« La restauration des tourbières drainées est l’une des mesures les plus rentables pour réduire les émissions dans le secteur agricole et améliorer la biodiversité. Les pays européens doivent donc mettre en place des mesures de restauration des sols organiques à usage agricole constituant des tourbières drainées, pour au moins 30 % de ces superficies d’ici 2030 (dont au moins un quart sont remises en eau), 40 % d’ici 2040 (dont au moins un tiers sont remises en eau) et 50 % d’ici 2050 (dont au moins un tiers sont remises en eau), mais la remise en eau restera facultative pour les agriculteurs et les propriétaires fonciers privés. »

Les pays européens devront « également remédier au déclin des populations de pollinisateurs au plus tard d’ici 2030, et tendre par la suite à une hausse mesurée tous les six ans au moins », précise encore le Parlement.

BC

(1) L’accord doit encore être ratifié par le Parlement et le Conseil, puis le texte sera publié au Journal officiel de l’UE et entrera en vigueur 20 jours plus tard.

(2) Cet indice est fondé sur les populations de 17 espèces de papillons caractéristiques des prairies européennes et présentes dans de vastes régions d’Europe.

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