Un nouveau président pour les Cuma

Polyculteur-éleveur de vaches laitières à Mittelhausen (Bas-Rhin), Matthieu Goehry a été élu président du réseau Cuma le 31 juillet, à l’occasion du congrès triennal réuni à Arcachon (Gironde).

Crédit photo : Thierry Samuel

Matthieu Goehry, 43 ans, est engagé en Cuma mais également en coopérative pour ses productions de lait de prairie (70 vaches pour une production de 700 000 litres), de céréales (blé, maïs) et de betteraves sucrières qu’il produit sur 100 ha avec des cultures fourragères, rapporte la Fédération nationale des Cuma (FNCuma) dans un communiqué.

Lors de son discours d’investiture, Matthieu Goehry a présenté ses orientations pour les trois prochaines années :

– renforcer la proximité sur les territoires et le maillage des fédérations de Cuma : « C’est la qualité des projets menés sur les territoires, un certain état d’esprit coopératif que nous maintenons vivace, qui suscitent l’engagement des agriculteurs et des collaborateurs… »

– affirmer encore plus l’image et l’identité des Cuma, notamment avec une campagne de communication nationale, une première pour le réseau Cuma : « Je le dis haut et fort : soyons fiers d’être en Cuma ! Et il nous appartient de cultiver cette fierté d’appartenance encore plus demain. »

– renforcer le rôle des Cuma dans l’émancipation des agriculteurs : cela passe par la formation des élus de terrain, l’évolution de l’objet des Cuma pour répondre au mieux aux besoins des agriculteurs mais également par le renouvellement des générations : « Le conseil d’administration de la FNCuma a décidé, il y a quelques mois, d’en faire un axe de travail prioritaire pour 2022. En tant que nouveau président, je reprends cette priorité à mon compte, et je demande à l’ensemble de notre réseau de le reprendre aussi à son compte. » Un enjeu qui appelle plus de partenariat avec les autres organisations agricoles et de l’économie sociale et solidaire.

– faire ensemble pour révolutionner l’agriculture : les Cuma ont un rôle majeur dans l’agriculture d’aujourd’hui et de demain, dans une agriculture rejoignant les aspirations de la société vers l’autonomie alimentaire, la transition agroécologique, vers une agriculture vertueuse et respectueuse de l’avenir de nos enfants. « Notre réseau rassemble un agriculteur sur deux ; nous avons été un des premiers à nous engager sur l’agroécologie. Il faut porter plus que jamais la voix des Cuma auprès des pouvoirs publics au niveau national et européen. Nous lançons donc un appel au nouveau Gouvernement pour qu’il prenne le virage du collectif en agriculture. Les petits pas ne suffiront pas pour réaliser la transition écologique de l’agriculture. »

BC

 

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