Broutards : « le revenu est en jeu »

La FNB a convenu avec le ministre et les exportateurs de broutards de définir, sous trois semaines, des « actions pour une meilleure organisation ».

Le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, a réuni, vendredi 16 octobre, les principaux exportateurs de broutards et les représentants de la FNB, dans le cadre d’un déplacement dans le Puy-de-Dôme consacré notamment à la situation de l’élevage bovin allaitant. « Le ministre avait convoqué cette réunion alors qu’un brusque et brutal décrochement des cours des broutards a été appliqué par les acheteurs depuis août, dans un contexte de marché qui pourtant demeurait équilibré », explique la FNB dans un communiqué du 19 octobre. « L’examen des principaux indicateurs de marchés, présenté par le ministère sur base des données de FranceAgriMer, a confirmé l’analyse de la FNB : les flux d’export vers l’Italie se maintiennent, l’offre en broutards français est plus réduite due à la baisse des naissances avec la décapitalisation, la situation du jeune bovin en Italie progresse. »

« Le ministre a souligné les enjeux de valorisation des produits français, dont le broutard vers l’Italie, mais également vers d’autres destinations sur l’Europe et pays tiers, alors que la filière italienne dépend à 80% de nos animaux maigres. La réunion s’est conclue sur l’objectif de définition à brève échéance, sous trois semaines, d’actions pour une meilleure organisation, favorisant cette valorisation des broutards. »

Appel à la contractualisation

« Le sujet de l’engraissement a été porté par la FNB dans ses échanges avec le ministre lors de cette journée, avec sur ce marché une grave dépréciation des cours, obérant les perspectives de poursuite d’activité des producteurs en total manque de visibilité. La solution, là également, réside dans un gain de valeur. La FNB appelle fermement l’aval de la filière à s’engager sans délai en contractualisant à un juste niveau de prix avec les éleveurs. »

Pour Bruno Dufayet, président de la FNB, « le ministre a bien identifié le message d’alerte porté par la FNB, relayant les actions syndicales en cours dans le Massif central contre les opérateurs d’aval, et le conseil de rétention des animaux diffusé par le Berceau des races à viande pour les éleveurs insuffisamment rémunérés et qui seraient en mesure de conserver les animaux. Il y a urgence à redresser la situation car la baisse des cours du broutard impacte de près de 30% le revenu annuel par unité de main d’œuvre sur les exploitations bovins-viande », conclut le communiqué.

BC

A télécharger :

Le prix des animaux du 19 au 25 octobre 2020 (FranceAgriMer, 30 octobre 2020)

Le prix des viandes du 12 au 18 octobre (FranceAgriMer, 23 octobre 2020)

Tension sur les cours des broutards (ministère de l’agriculture, 23 octobre 2020)

Les prix des bovins du 5 au 11 octobre 2020 (FranceAgriMer, 16 octobre 2020)

Repli des fabrications d’aliments bovins (Snia-LCA, 19 octobre 2020)

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