La collecte mondiale de lait a progressé de 1,3 % sur les huit premiers mois de 2025 par rapport à la même période de 2024.
La hausse de la collecte mondiale résulte avant tout de la forte dynamique observée aux États-Unis, où la production a nettement augmenté au Texas et dans l’Idaho, tandis que la Californie a retrouvé ses volumes habituels après les perturbations liées à l’IAHP (influenza aviaire). La Nouvelle-Zélande a également contribué à cette progression, avec des hausses modérées mais régulières, particulièrement marquées durant le creux saisonnier de mai à juillet.
En Europe, la collecte a connu un net rebond au cours de l’été. La France s’est distinguée avec une progression de +4,0 % en août et de +4,8 % en semaine 40 par rapport à l’année précédente. Cette dynamique s’explique notamment par les bons rendements fourragers du printemps, tandis que la propagation de la FCO-3 dans le Grand Ouest ne semble pas, à ce stade, avoir pesé sur les volumes. La collecte allemande, en baisse depuis plusieurs mois, s’est redressée en août, et la production néerlandaise a repris une tendance haussière depuis juillet. Ces évolutions se sont ajoutées aux progressions déjà soutenues observées en Irlande et en Pologne.
En moyenne sur les quarante premières semaines de l’année, la collecte française reste équivalente à celle de 2024, mais la tendance est clairement repartie à la hausse depuis la fin juillet.
Des marchés fragilisés par la hausse des volumes
Cette reprise de la production mondiale a eu des répercussions sur les marchés laitiers. Les exportations de beurre ont augmenté de 14,4 % sur les huit premiers mois de 2025, principalement sous l’effet des expéditions en provenance des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande. Cette abondance de l’offre, combinée au retour des volumes européens, a provoqué une forte chute des cours mondiaux du beurre, le prix français perdant plus de 2 000 €/t en onze semaines. La demande intérieure atone et la baisse des cours européens de la poudre de lait écrémé ainsi que de certains fromages, notamment en Allemagne, accentuent cette tendance baissière. L’ensemble de ces facteurs pourrait, à terme, exercer une pression à la baisse sur le prix du lait payé aux producteurs.
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