L’agrivoltaïsme continue à faire débat

Plus de 200 organisations « paysannes et citoyennes » récusent l’agrivoltaïsme, « qui relève du marketing et vise à légitimer un opportunisme foncier et financier ».

« Peu disert sur l’agriculture lors de la présentation de la planification écologique (le 25 septembre, ndlr), le Président E. Macron a fait le choix de mauvaises pistes pour le monde agricole », estime la Confédération paysanne dans un communiqué du 26 septembre. « Pour le Président, il faut « travailler avec les agriculteurs pour leur permettre d’avoir, par l’écologie, une réponse à la baisse des rendements : par l’agrivoltaïsme, la biomasse, les carburants durables ».

« Pour la Confédération paysanne, cette réponse va conduire les paysan·nes à devenir des énergéticiens, faute de revenus issus de leur production agricole et alimentaire. Encore une fois, il n’est pas question de réguler les marchés pour protéger et garantir le revenu des paysan·nes. La trajectoire énoncée par le Président est de surcroît parfaitement incompatible avec la souveraineté alimentaire puisque, de fait, les productions alimentaire et énergétique seront en concurrence. Aucune leçon n’aurait alors été tirée de l’escroquerie des « agro-carburants » pour la majorité des producteur·trices et la sécurité alimentaire des populations. »

« Nous ne sommes pas les seuls à faire cette analyse puisque 219 organisations paysannes et citoyennes, dont 3 syndicats (SNE-FSU, SNETAP-FSU et le SNUPFEN-Solidaires), ont uni leurs forces pour signer la tribune « Photovoltaïque sur des terres naturelles, agricoles ou forestières : nous ne tomberons pas dans le panneau ! » qui vient de paraître. Les enjeux agricoles, alimentaires, sociaux et climatiques ont besoin de solutions qui ne soient pas des miroirs aux alouettes », conclut le communiqué.

BC

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