Le prix du lait retombe à 300 €/1000 l

La FNPL dénonce les prix annoncés par les transformateurs pour le mois d’avril, et leur demande un rattrapage sur l’année.

« Les entreprises laitières (privées et coopératives) viennent d’annoncer leur prix du lait d’avril à environ 300 euros/1000 litres », relève la FNPL dans un communiqué du 18 avril. « Ces annonces témoignent de leur retour dans l’ancien monde, celui d’avant les États généraux de l’alimentation (EGA). Elles avaient pourtant expliqué, pendant toute la durée de ces États généraux, de concert avec la distribution, qu’elles étaient en phase avec l’ambition des EGA d’une juste rémunération des agriculteurs ! »

« Le psychodrame, qui entoure habituellement les négociations commerciales entre les entreprises et les distributeurs conclues le 1er mars, n’a pas eu lieu, cette année, dans le secteur laitier. Pourtant, certaines entreprises laitières ont décidé de ne pas répercuter ces hausses de tarifs consenties par la distribution dans le prix du lait payé aux producteurs au mois d’avril. La FNPL demande aux entreprises de mettre en adéquation ces avancées obtenues pour cette année avec le prix du lait moyen annuel qui sera payé aux éleveurs en 2018. »

La poudre a bon dos

« Si la filière laitière considère que la Commission européenne doit trouver d’urgence une solution concernant les stocks de poudres de lait qui pèsent depuis trop longtemps sur les marchés, leur niveau élevé ne peut expliquer, à lui seul, un prix du lait d’avril en dessous du minimum vital. Rappelons que ces stocks de poudre ne représentent en volumes que 6 % des fabrications européennes. Ces 6 % impacteraient donc 100 % du prix du lait alors que 50 % du lait produit en France est valorisé sur le marché français ! »

« Force est de constater que certains transformateurs ont décidé de ne pas s’appuyer sur la bonne valorisation de leurs produits laitiers sur le marché intérieur pour en faire bénéficier leurs fournisseurs, les producteurs de lait. C’est tout l’enjeu du projet de loi post EGA actuellement examiné par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. Cette loi devra agir de manière conjointe et complémentaire au plan de filière laitière pour permettre aux producteurs de lait de vivre enfin de leur travail ! », conclut le communiqué.

Lisez également

Méthanisation : une évidence agronomique

« C’est l’agronomie qui m’a poussé vers la méthanisation », souligne Julien Delleville, méthaniseur dans l’Allier. Depuis la mise en route de son unité, il économise 35 % de glyphosate sur son exploitation. Retour sur cette démarche présentée lors d’une conférence au Sommet de l’élevage.