En 2024, selon Agreste Bretagne, le prix du lait payé aux producteurs bretons reste stable à un niveau historiquement élevé, atteignant 468 € les 1 000 litres, soit 17,5 % au-dessus de la moyenne 2019-2023. Cette stabilité intervient malgré la baisse saisonnière habituelle au printemps.
Une marge par litre en progression
La marge des éleveurs s’améliore pour la troisième année consécutive, portée par la baisse des coûts de production, notamment ceux des aliments achetés et des engrais. En moyenne annuelle, la marge atteint 165 € les 1 000 litres, en hausse de 8,7 % par rapport à 2023.
Une hausse de la production malgré un cheptel en recul

Après quatre années de repli, la collecte de lait en Bretagne progresse de 2 % en 2024. Cette augmentation est entièrement due à la hausse de productivité des vaches laitières (+6 %), rendue possible par un bilan fourrager très favorable : des stocks 2023 de bonne qualité et une pousse d’herbe 2024 soutenue par des pluies régulières. Le cheptel laitier continue de décroître, avec une baisse de 3,6 % des effectifs de vaches sur l’année. La baisse annuelle est assez proche dans les quatre départements : entre – 3,3 % dans les Côtes-d’Armor et – 3,9 % dans le Finistère. Le nombre de génisses laitières continue aussi à diminuer. Le nombre de producteurs diminue également (-4,1 %), poursuivant la tendance de concentration des exploitations.
Le bio toujours sous pression
La filière du lait bio reste en difficulté, avec une nouvelle baisse de la collecte (-1 %) et un repli du nombre de producteurs (-2,1 %). Le prix du lait bio n’augmente que légèrement (+0,5 %) et reste très proche du prix du conventionnel, ce qui accentue la pression économique sur les élevages engagés dans cette production.