Revenu : retour sur l’année 2019

La production laitière a tiré son épingle du jeu l’an passé, mieux que celle de viande bovine. Avantage aux grands troupeaux dans les deux filières.

« Malgré l’effet de stocks fourragers restreints par la sécheresse de l’été précédent et de nouvelles vagues de chaleur estivales en 2019, la valeur de la production laitière augmente pour la troisième année consécutive en France (+8,8%) », note le ministère de l’agriculture (1). Les volumes de collecte croissent plus fortement (+5,3%) que les prix (+3,2%). Dans ce contexte, l’EBE (excédent brut d’exploitation) par actif non salarié atteint 55 210 € (+9%) et le revenu courant avant impôt (RCAI) par actif non salarié 27 850 € (+18,3%). » L’EBE par actif non salarié s’établit à 18 755 € dans les « petites » exploitations laitières (recettes inférieures au seuil fiscal du micro-BA, soit 82 800 €), à 46 833 € dans les exploitations « moyennes » et à 69 112 € dans les « grandes » exploitations (recettes supérieures à 300 000 €).

« A contrario, la baisse de la consommation de viande, l’augmentation des importations et un recul des abattages en 2019 limitent toute possibilité d’embellie des résultats pour la filière de la viande bovine. Ainsi, la production de l’exercice recule de 3,7%. En 2019, l’EBE par actif non salarié des élevages de bovins viande se replie de 1,4% pour s’établir à 35 910 €. » Comme en lait, l’EBE par actif non salarié progresse avec la taille de l’élevage : 18 362 € dans les « petites » exploitations, 39 588 € dans les exploitations « moyennes » et 68 819 € dans les « grandes » exploitations. Le RCAI par actif non salarié ne dépasse pas 15 997 € (+2,7% sur un an) en dépit des subventions perçues (50 500 € en moyenne pour les éleveurs de bovins viande, 36 570 € en bovins lait).

BC

(1) Les résultats économiques des exploitations agricoles en 2019 (Agreste, 16 décembre 2020)

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