Une nouvelle journée de négociation, lundi, n’a rien donné. La FNPL s’en insurge.
L’Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (Unell) n’a pas trouvé d’accord sur le prix du lait avec l’industriel lavallois lors d’une nouvelle séquence de négociation, le 31 janvier, a indiqué à la presse le président de l’Unell, Yohann Serreau. Pour l’heure, aucun chiffre ne peut être avancé pour le prix du lait qui sera livré en février, mais les discussions se poursuivent ce 1er février, indique-t-on chez Lactalis. En janvier, Lactalis a reconduit le prix de décembre, soit 405 €/1000 l en prix de base.
La médiation entre l’Unell et Lactalis, officiellement ouverte le 29 janvier, n’a donc pas pu produire ses effets avant la conclusion des négociations commerciales annuelles entre Lactalis et ses clients distributeurs, qui doivent s’achever ce 31 janvier à minuit. Yohann Serreau indique ne disposer d’aucune information sur ce qui va sortir de ces discussions. Sa crainte n’en est que plus vive que, « comme dans le monde d’avant Egalim, les producteurs de lait ne constituent la variable d’ajustement » de ce qui aura été convenu à l’aval de la filière.
« La loi Egalim bafouée » (FNPL)
« Les négociations commerciales se terminent et les producteurs Lactalis sont toujours dans la plus grande inconnue ! Jusqu’à quand la loi Egalim va-t-elle être bafouée ? », interroge la FNPL dans un communiqué du 1er février.
« La FNPL n’a qu’une seule demande, conformément aux annonces multiples du Premier ministre et de son gouvernement : la loi doit être contrôlée et, si sanctions il doit y avoir, elles devront tomber. Nous demandons donc que la lumière soit faite sur le niveau de la matière première agricole (MPA) qui est prévue dans les contrats entre Lactalis et ses distributeurs et nous demandons des garanties pour que cette valeur revienne en totalité aux producteurs. C’est la loi ! La FNPL demande une enquête immédiate de la DGCCRF sur les pratiques de Lactalis dans les négociations commerciales. »
« Le blocage des négociations entre l’Unell et Lactalis est, à nouveau, le signal que les producteurs n’auront que les miettes de ce que veut bien donner l’entreprise. Un signal inaudible dans le contexte actuel. Seul le gouvernement peut siffler la fin de la partie avec le pouvoir de coercition qu’il a entre les mains. Nous demandons également à ce que les résultats de ces contrôles soient rendus publics. Nous n’avons de cesse de le rappeler : seule une transparence totale permettra la bonne application des lois EGalim. La FNPL, comme l’ensemble du monde agricole, le réclame aujourd’hui », conclut le communiqué.
BC