Un niveau de vie inférieur en élevage

Le niveau de vie des ménages agricoles est « comparable à celui de l’ensemble des ménages », mais les disparités y sont « plus fortes ».

L’Insee (1) a rendu publique, le 11 octobre, une brève étude dont il ressort que « le niveau de vie médian des ménages agricoles (22 200 € par unité de consommation en 2018, ndlr) est comparable à celui de l’ensemble des ménages ayant des revenus d’activité. Cependant, les disparités au sein des ménages agricoles sont plus fortes et ils sont plus souvent touchés par la pauvreté monétaire. »

En moyenne, indique l’Insee, « seul un tiers des ressources des ménages agricoles provient de l’activité agricole (17 700 € sur un revenu disponible de 52 400 € en 2018, ndlr). La majorité de leurs revenus sont issus d’autres activités, en particulier celles du conjoint, et un cinquième sont issus du patrimoine, notamment sous la forme de fermages. Cette répartition est très hétérogène selon l’orientation agricole des territoires. Les revenus agricoles sont plus faibles dans les territoires d’élevage que dans ceux de production végétale. Ils sont particulièrement bas dans les territoires d’élevage de bovins viande. » Le revenu agricole en bovin lait atteignait en moyenne 17 000 € en 2018, pour un revenu disponible du ménage de 44 400 €. En bovin viande, ces chiffres s’établissaient à 11 300 € et 38 000 € respectivement.

Les plus gros patrimoines

L’Insee note également que les ménages agricoles « ont des conditions de vie globalement plus favorables : le taux de pauvreté en conditions de vie des exploitants agricoles est deux fois moindre que celui de l’ensemble de la population. Compte tenu de la nature de leur activité, une partie des dépenses privées des ménages agricoles (logement, dépenses d’énergie, etc.) peuvent être intégrées dans les comptes de l’exploitation. Plus souvent propriétaires de leur habitation que l’ensemble des ménages, ils ont moins souvent des difficultés de logement. Ils sont également moins affectés par des restrictions de consommation courante. En revanche, ils sont plus souvent sujets à des insuffisances de ressources. »

A noter, enfin, que les agriculteurs détiennent les plus gros patrimoines (privé + professionnel), selon la classification Insee : 920 500 € de patrimoine brut moyen au début 2018, 774 900 € de patrimoine net (emprunts déduits) – voir Revenu et patrimoines des ménages (pages 165 et 171, Insee, mai 2021).

BC

(1) Institut national de la statistique et des études économiques

A télécharger :

Les prix agricoles au plus haut depuis 2013 (ministère de l’agriculture, 12 octobre 2021)

Le revenu des agriculteurs français (ministère de l’agriculture, juillet 2021)

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