En juin 2025, la production cumulée des prairies permanentes en France est inférieure de 1 % à la normale. Alors que le début de campagne avait été très favorable, le déficit pluviométrique freine désormais la pousse de l’herbe, en particulier dans la moitié nord du pays. À l’inverse, le Sud bénéficie encore de conditions propices, avec une production excédentaire.
Le printemps efface les excédents du début de campagne. Au 20 juin, la pousse cumulée atteint 57 % de la production annuelle de référence, soit un niveau proche de la normale pour la saison. L’avance observée en avril, qui atteignait encore +32 %, s’est progressivement résorbée sous l’effet du manque de pluie et de la chaleur, qui ont accentué l’assèchement des sols. Résultat : un déficit de 20 % sur les deux derniers mois.
Un contraste marqué entre Nord et Sud
Au nord de la Loire, la situation se dégrade nettement. Le manque d’eau persistant depuis plusieurs mois se traduit par une pousse déficitaire, notamment dans les Hauts-de-France et les Pays de la Loire, où le déficit atteint près d’un quart de la production attendue. Les nappes phréatiques restent bien remplies, mais les sols en surface sont très secs, limitant fortement la croissance.
Dans la moitié sud, les précipitations plus régulières ont permis une pousse dynamique au printemps. Toutefois, la sécheresse superficielle commence également à s’installer. Pour l’instant, l’excédent de production y reste d’actualité, mais la tendance pourrait s’inverser si les conditions sèches persistent.