« Aucune baisse du prix du lait ne sera tolérée »

En ouverture de ses Assises à Saint-Malo, la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FNPL), réunie en huis clos, dénonce un manque à gagner de 46 €/1 000 L pour les producteurs sur le marché du beurre depuis 2023.

Pour 2026, la FNPL est claire : aucune baisse du prix du lait ne sera tolérée par le syndicat et des revalorisations sont exigées, fondées sur ce manque à gagner désormais incontestable. Malgré les fortes valorisations du beurre sur les marchés – qu’il s’agisse des produits de grande consommation (PGC) ou du beurre-poudre – aucune redistribution n’a été effectuée vers les éleveurs. « Le système reste faussé : la filière continue de se baser sur la cotation du beurre industriel 25 kg, largement déconnectée de la réalité, alors que le marché français repose quasi exclusivement sur le beurre plaquette, dont les prix ne sont pas pris en compte ».

Cette absence de transparence dans la transformation laitière prive les producteurs d’une juste rémunération, en contradiction totale avec l’esprit de la loi EGalim.

Pour Yohann Barbe, président de la FNPL, la situation est alarmante :
« Les négociations commerciales qui s’ouvrent ne doivent pas conduire à une dévalorisation du prix du lait. La Charte signée sans les producteurs et sans référence à la loi EGalim sème le doute. Tout n’est-il pas fait pour faire oublier les euros manquants aux éleveurs, alors que les menaces sanitaires pèsent toujours sur leurs fermes ? »

La FNPL appelle à un rééquilibrage immédiat et au respect des engagements envers les producteurs.

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