Biolait privilégie les conversions en deux ans

L’aide de 30 €/1000 l ne sera plus versée que « sur 6 mois maximum » pour les conversions non simultanées des terres et des animaux.

« Le 1er mai 2019, Biolait, 1er collecteur de lait bio en France, a décidé de modifier le versement de ses aides à la conversion en bio afin de renforcer la crédibilité du cahier des charges bio et de pérenniser l’ensemble de la filière laitière biologique », annonce un communiqué du 6 mai. « Concrètement, qu’est ce qui change ? L’aide à la conversion proposée par Biolait s’élevait jusqu’alors à 30 €/1000 l, quel que soit le type de conversion choisi par l’éleveur. Pour inciter les éleveurs à réaliser des conversions simultanées (1), Biolait décide, à partir du 1er mai et pour tous les nouveaux adhérents, de verser cette aide sur la totalité de la période pour les fermes en conversion simultanée, et sur 6 mois maximum lors d’une conversion non simultanée. »

Biolait invoque « quatre bonnes raisons de choisir la conversion bio simultanée (2 ans) :

  • La conversion en 2 ans permet de prendre le temps de préparer au mieux la transition des terres, des animaux, de son nouveau système de production ; et d’être totalement prêt au moment de la collecte et de la commercialisation.
  • Les conversions non simultanées imposent de ne plus avoir de fourrages stockés au début de la conversion des animaux. Cela représente une prise de risque conséquente pour les éleveurs, accentuée dans des périodes d’aléas climatiques.
  • Après une conversion en 2 ans, les animaux en fin de vie peuvent être valorisés en viande biologique, tandis que les animaux en conversion non simultanée partent pour l’essentiel sur le marché conventionnel.
  • Biolait souhaite soutenir une démarche globale, cohérente, pérenne vis-à-vis des éleveurs, des organismes bio, de toute la filière. »

Biolait indique réunir 1 300 fermes laitières (54 vaches pour 2 travailleurs en moyenne) qui totalisent 30% de la collecte bio en France. La démarche qualité Biolait va au-delà du cahier des charges réglementaire : en moyenne 250 j/an de pâturage, 35 ares par vache, 80% de la SAU en prairie, pas de mixité (cohabitation d’activités bio et non bio sur la même ferme), 90% des aliments viennent de la ferme, origine France garantie des grains et graines achetés à l’extérieur.

BC

(1) Biolait rappelle qu’il existe deux types de conversions en bio : la conversion « simultanée », pendant 2 ans, impose une conversion de l’ensemble des productions de la ferme (terres et animaux en même temps) ; la conversion « non simultanée », pendant 18 mois minimum, prévoit une conversion des terres pendant un an puis celle des animaux durant 6 mois, avec possibilité de collecter le lait en bio au bout de 18 mois minimum.

A lire également : Le revenu a décroché en lait bio en 2018 (9 mai 2019)

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