Campagne de test pour Mycoplasma Bovis

La Nouvelle-Zélande estime que la bactérie a été introduite relativement récemment, probablement au cours des deux dernières années sur son territoire. L’épidémie semble se limiter à un nombre relativement restreint de troupeaux, de sorte que les officiels estiment possible d’identifier ces troupeaux et d’abattre ces animaux afin d’éradiquer l’infection.

Les autorités néo-zélandaises ont annoncé le 12 juillet dernier qu’elles allaient procéder à l’échelle nationale, à une seconde série de tests sur le lait de tank. Cette opération de grande ampleur vise à détecter la présence de la bactérie Mycoplasma bovis. Des échantillons de lait provenant de chaque exploitation laitière néo-zélandaise seront ainsi prélevés peu après vêlage, période à laquelle les vaches sont les plus susceptibles d’excréter la bactérie. Celle-ci reste très difficile à détecter. Les animaux peuvent en effet être porteurs tout en n’apparaissant pas malades et en ne montrant aucune trace au niveau des analyses de sang ou de lait. Le coordinateur de la cellule Mycoplasma Bovis au niveau gouvernemental, Geoff Gwyn, précise que les éleveurs n’auront rien à faire puisque cette analyse sera simplement ajoutée aux tests standards pratiqués sur les tanks de lait. Ces tests réalisés par Milk TestNZ porteront à la fois sur la présence d’anticorps et d’ADN de la bactérie. Les autorités soulignent que “ la plupart des pays laitiers vivent avec Mycoplasma bovis et consomment en toute sécurité des produits laitiers.” Elles rappellent également que si la bactérie ne présente aucun risque de sécurité alimentaire, elle entraîne de nombreuses pathologies pour les animaux (notamment infections mammaires, problèmes de fertilité, d’avortement, d’arthrite et d’infections respiratoires pour les veaux) et est ainsi potentiellement très coûteuse pour le secteur. Les résultats devraient être connus dans le courant du mois de novembre. Les exploitations dont les animaux auront été testés positifs seront contactés par les autorités et recevront les instructions à suivre. Compte-tenu de la nature complexe de la bactérie, des résultats négatifs signifieront seulement que les échantillons analysés ne contenaient pas la bactérie recherchée et ne pourront en aucun cas être garants que le troupeau est exempt de l’infection. Au fur et à mesure de la poursuite du programme d’éradication, il est fort probable que d’autres séries de tests auront lieu.

 

Lisez également

Le montant des charges diminue

En août 2024, le prix d’achat des intrants pour l’activité agricole baisse sur un mois …