Le prix de revient du lait fait débat

L’Organisation des producteurs de lait (OPL) de la Coordination rurale conteste les 384 €/1000 l mis en avant par le Cniel en décembre.

« La Coordination Rurale, membre du conseil d’administration de l’interprofession laitière (Cniel), a boycotté, ce mardi 14 janvier, le lancement du plan de filière « France, terre de lait » car elle le considère comme une simple vitrine qui n’aura participé qu’à augmenter les contraintes des éleveurs sans pour autant les rémunérer à hauteur de leur travail », écrit le syndicat dans un communiqué du 15 janvier.

« La publication des derniers indicateurs économiques établissant un prix de revient pour l’année 2018 à 384 €/1000 l n’est pas à la hauteur des charges réelles des éleveurs. En se basant sur la même méthode que celle ayant permis de publier un prix de revient de 396 €/1000 l en 2016 (arithmétique, soit la moyenne du prix de revient de chaque exploitation), le prix de revient pour l’année 2018 se trouverait à 402 €/1000 l pour les élevages de plaine. Cette méthode est d’ailleurs celle utilisée par les industriels laitiers pour le calcul de leurs coûts de revient ! Alors pourquoi utiliser la moyenne pondérée inférieure de 384 €/1000 l ? »

« Désillusion »

« Suite à la première publication d’indicateurs de prix de revient (396 €/1000 l pour l’année 2016), l’effet sur les prix a été négligeable et à l’origine d’une grande désillusion pour les producteurs de lait français. En effet, les participants aux négociations commerciales se sont entendus à des prix oscillants autour de 370 € sur des volumes dérisoires. »

« Le plan de filière lait devrait être renommé plan de l’élevage laitier : on impose aux producteurs des contraintes de montée en gamme, du pâturage en passant par le bien-être animal, tout en communiquant sur des prix de revient minimum, et on laisse le choix aux acteurs de l’aval de les prendre en compte ! Au regard des contraintes habituelles et des nouvelles qui se profilent (ZNT, retraite, climatique), ce plan de filière n’a que pour objectif de capter les gains de compétitivité et de savoir-faire des agriculteurs », conclut le communiqué.

BC

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