Les résultats 2018 des élevages Bovins Croissance (près de 10 000 suivis en 2018) disent l’évolution des performances des principales races à viande et permettent de les comparer entre elles.
La taille moyenne des troupeaux allaitants, qui avait beaucoup progressé depuis dix ans, semble plafonner : 78 vaches en Charolais, 72 en Limousin, 65 en Aubrac, 64 en Salers, 57 en Blonde d’Aquitaine. « Plusieurs hypothèses peuvent expliquer ce constat : la décapitalisation des troupeaux due à la sécheresse subie en 2018 et au manque de fourrages, l’approche de la taille maximale des troupeaux qu’il est possible de gérer par unité de main d’œuvre, l’augmentation des coûts de production de viande », avance Bovins Croissance pour les races Charolaise et Limousine, les plus répandues en France.
De gros écarts de mortalité
Le nombre de vêlages par vache présente est très stable entre 2016 et 2018 mais il ne s’améliore dans aucune des cinq principales races allaitantes, sauf en Aubrac, qui fait d’ailleurs la course en tête avec une productivité numérique passée de 1,01 à 1,02 en deux ans. La Salers se classe en 2e position sur ce critère, mais son score fléchit (1,01 vs 1,03). La Charolaise et la Limousine font jeu égal en 2018 (0,99) et distancent la Blonde d’Aquitaine (0,95). La mortalité des veaux avant sevrage varie du simple au double entre la Salers (5,9%) et la Blonde (11,7%). Ses deux races présentent également les intervalles-vêlage-vêlage (IVV) les plus éloignés : 379 jours pour la Salers (+4 jours en deux ans), 408 jours pour la Blonde (+7 jours en un an).
Des GMQ au-dessus du kilo
Coté performances de croissance, les gains moyens quotidiens (GMQ) entre 0 et 210 jours tournent autour de 1 200 g/j en Charolaise, Limousine et Blonde d’Aquitaine, et autour de 1 100 g/j en Salers et Aubrac. Près de 150 kg carcasse séparent les vaches finies de race Blonde (525 kg) ou Aubrac (380 kg), mais l’écart entre les deux races tombe à moins de 50 kg pour les génisses finies (455 kg vs 409 kg). Chez les mâles de 12 à 24 mois, le Blond (451 kg), le Charolais (445 kg) et le Limousin (435 kg) se tiennent dans une quinzaine de kilos. Il n’y a qu’en Salers où le poids des mâles dépasse celui des vaches.
BC
A télécharger :
Résultats 2018 des élevages bovins viande suivis par Bovins croissance (Institut de l’élevage, 11 décembre 2019)
Baisse de la production de bovins finis sur un an (ministère de l’agriculture, 20 décembre 2019)
La population bovine au 1er septembre 2019 (FranceAgriMer, 10 décembre 2019)