Ni la FNPL, ni l’EMB (Apli et Coordination rurale en France) ne se satisfont des hausses de prix du lait enregistrées depuis un an.
« Il va falloir rouvrir les négociations commerciales », ont averti, au Salon de l’agriculture (SIA), les dirigeants de la FNPL au moment où s’achevaient, le 1er mars, les discussions annuelles entre producteurs de lait, transformateurs et distributeurs. Explication : l’envolée du prix des intrants, qui « risque de s’amplifier » avec la guerre en Ukraine.
Selon la FNPL, les prix de base pratiqués par les principaux groupes laitiers se situent entre 350 à 380 €/1000 l sur les deux premiers mois de l’année : Lactalis : 378,35 €/1000 l sur janvier et février ; Sodiaal : 361,90 € en janvier et 377,50 € en février ; Savencia : 377,02 € sur janvier et février ; Agrial : 370,02 € sur janvier ; Danone Jura-Bresse : 352,67 € en janvier et 352,57 € en février. Les accords tripartites annoncés pour 2022 montrent que les 400 €/1000 l (primes incluses) sont couramment atteints voire largement dépassés (432 € à la Laiterie Saint-Père du groupe Agromousquetaires).
De leur côté, la Coordination rurale, l’Apli et l’EMB (European milk board) réclament ensemble un prix minimal de « 50 centimes du litre » correspondant aux 45 centimes revendiqués jusque-là, augmentés du renchérissement récent des coûts de production. Les trois organisations rapportent que l’interprofession laitière de l’Ouest (Cilouest) évaluait déjà l’augmentation annuelle des charges à 3,35 centimes par litre en octobre 2021.
BC
A télécharger :
Tableau de bord hebdomadaire des produits laitiers (FranceAgriMer, 18 mars 2022)
Les marges brutes laitières dans l’UE entre 1989 et 2019 (EMB, 17 mars 2022)
Impact de la guerre en Ukraine sur l’agriculture française (Cerfrance, 4 mars 2022)