75 millions d’aide pour la FCO

Le 4 octobre 2024, lors du Sommet de l’Élevage à Cournon (Puy-de-Dôme), Michel Bernier, Premier Ministre, a  annoncé une aide exceptionnelle de 75 millions d’euros destinée aux éleveurs touchés par la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO). Il a également dévoilé le contenu de la future loi d’orientation agricole, qui sera abordée en janvier prochain.

L’aide de 75 millions d’euros annoncée par le Premier Ministre sera répartie entre les éleveurs les plus durement touchés par la FCO, et ce, afin de compenser non seulement les pertes économiques directes liées à la maladie, mais aussi les coûts engendrés par les mesures sanitaires imposées pour limiter sa propagation. Ces fonds devraient également permettre de soutenir les campagnes de vaccination, essentielles pour endiguer la progression du virus. Le syndicalisme agricole regrette que cette aide ne concerne pas la FCO-8.

Dans son discours, Michel Bernier a rappelé l’importance de cette loi pour transformer en profondeur l’agriculture française face aux défis climatiques, sanitaires et économiques qui menacent la pérennité des exploitations. La nouvelle loi d’orientation agricole, dont la présentation officielle est prévue pour début 2025, s’inscrit dans une volonté de modernisation et de transition écologique. Le ministre a souligné que cette réforme sera le fruit d’une concertation longue et approfondie avec l’ensemble des parties prenantes : syndicats agricoles, associations environnementales, chercheurs et représentants des filières. « Cette loi est bien plus qu’une simple réforme. Elle représente un tournant historique pour notre agriculture, une agriculture qui doit être à la fois plus résiliente et plus durable. Nous devons protéger nos agriculteurs tout en intégrant les défis écologiques de notre époque », a déclaré Michel Bernier devant un public attentif.

Transition écologique et soutien à l’élevage
L’un des principaux axes de cette loi est la transition agroécologique. Le ministre a insisté sur la nécessité de développer des modèles agricoles plus respectueux de l’environnement, tout en garantissant la rentabilité des exploitations. Il a également évoqué la volonté de réduire la dépendance de l’agriculture française aux intrants chimiques, tout en soutenant des pratiques plus vertueuses comme l’agriculture biologique, l’agroforesterie et l’élevage extensif. Dans le secteur de l’élevage, particulièrement mis à l’épreuve par les crises sanitaires récentes, cette loi doit permettre aux éleveurs de mieux faire face aux enjeux environnementaux tout en préservant la production et la qualité de la viande et du lait français. Michel Bernier a assuré que des dispositifs d’accompagnement technique et financier seraient prévus pour faciliter cette transition.

Un soutien renforcé aux jeunes agriculteurs
Autre volet important de cette loi : l’accompagnement des jeunes dans le secteur agricole. Conscient du vieillissement de la population agricole et de la difficulté pour les jeunes générations de s’installer, le ministre a présenté des mesures spécifiques pour encourager les vocations et faciliter la transmission des exploitations.

La nouvelle loi d’orientation agricole prévoit notamment :

  • Des aides renforcées pour l’installation des jeunes agriculteurs, avec un accès simplifié aux terres et des prêts à taux réduit.
  • Un accompagnement technique et administratif pour les jeunes souhaitant se lancer dans des pratiques durables.
  • Une amélioration des conditions de travail et une reconnaissance accrue du métier d’agriculteur pour rendre le secteur plus attractif.

Michel Bernier a rappelé que l’avenir de l’agriculture française repose sur sa capacité à attirer et à former de nouveaux talents, tout en assurant une transmission harmonieuse des exploitations.

Une agriculture française plus résiliente
Enfin, la loi d’orientation agricole entend renforcer la résilience des exploitations face aux aléas climatiques et économiques. En plus des mesures déjà annoncées pour faire face aux crises sanitaires comme la FCO, la loi prévoit la création de dispositifs d’assurance plus robustes pour protéger les agriculteurs en cas de catastrophes naturelles. Les phénomènes météorologiques extrêmes, qui se multiplient, mettent en péril la sécurité alimentaire du pays. Cette loi a pour ambition de garantir la souveraineté alimentaire de la France en soutenant une production nationale forte et diversifiée.

« Nous devons faire en sorte que nos agriculteurs ne soient pas les victimes de ces bouleversements, mais les acteurs d’un changement positif. Cette loi leur donnera les moyens de s’adapter, tout en garantissant la compétitivité de l’agriculture française sur la scène internationale », a affirmé Michel Bernier. Le premier a annoncé également d’autres mesures concernant le report des dates d’épandage du 1er octobre au 15 novembre. Une mesure présentée comme de bon sens alors que les champs sont actuellement « gorgés d’eau », empêchant les travaux dans de nombreux départements.

 

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