L’aliment va fortement renchérir

L’industrie de la nutrition animale prévoit « une hausse estimée à plus de 100 €/t sur la période d’avril à juin ».

« Le conflit qui se déroule actuellement en Ukraine a des répercussions importantes sur les filières animales et notamment sur l’alimentation des animaux, conséquence de la hausse du prix de l’énergie et des matières premières, mais également à cause d’une moindre disponibilité de certaines matières premières plus spécifiques, à commencer par les protéines non-OGM », expliquent les fabricants d’aliments dans leur note mensuelle du 25 mars.

« En effet, l’Ukraine est le premier fournisseur de maïs de l’Union européenne. Les deux pays (Ukraine et Russie, ndlr) sont les premiers producteurs mondiaux de tournesol, avec 50% des exports mondiaux d’huile. Ils fournissent les deux tiers des tourteaux de tournesol hipro (à haute teneur en protéines, ndlr) importés par la France. Ces tensions sur le marché ont un impact fort sur les cotations. Ainsi, le prix du blé est monté à des niveaux historiques et, à date, est proche des 400 €/t. L’énergie est également touchée, l’Union européenne important une part importante de gaz depuis la Russie. »

« Face à cette situation, le prix de l’aliment est directement impacté avec une hausse estimée à plus de 100 €/t sur la période d’avril à juin. Flambée qui nécessite une répercussion sur tous les maillons des filières animales jusqu’au consommateur final, condition indispensable pour la pérennité des filières animales. Le gouvernement a également déployé une aide transitoire de 4 mois, dotée d’un budget de 400 millions d’euros, pour accompagner en urgence l’élevage », rappellent les fabricants d’aliments privés (Snia) et coopératifs (Coop de France nutrition animale).

BC

A télécharger :

Bulletin hebdomadaire des filières ruminants (Interbev, 6 avril 2022)

Conjoncture viandes rouges (FranceAgriMer, 1er avril 2022)

Le plus fort renchérissement des intrants depuis 2011 (ministère de l’agriculture, 25 mars 2022)

Les prix agricoles augmentent de 14,4 % sur un an (ministère de l’agriculture, 31 mars 2022)

Conjoncture grandes cultures (FranceAgriMer, 30 mars 2022)

Lisez également

2 085 foyers de MHE au 10 octobre

Entre le 1er juin et le 10 octobre 2024, 2085 foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) ont été recensés en France.