Un printemps laitier contrasté

Selon FranceAgrimer, la collecte laitière a reculé en mars et atteint un pic en avril. 

En mars 2025, la collecte laitière en France a reculé de 1,4 % par rapport à l’année précédente. Ce repli, accentué par une baisse des taux de matière grasse et protéique, a entraîné une diminution de 2,6 % en matière sèche utile (MSU). Résultat : baisse notable des fabrications de fromages (-4,4 %, hors fromages blancs et petits suisses) et d’ultra-frais, tandis que la production de beurre a progressé (+1,9 %).  En revanche, le pic de collecte d’avril a été plus fort qu’en 2024, avec des volumes supérieurs de 1,2 % entre les semaines 14 à 19. Ce rebond s’explique par des conditions climatiques favorables, ayant permis une sortie précoce au pâturage. Cependant, cette dynamique n’a pas été homogène : la région Grand Est est restée en retrait, sous les niveaux de 2024 et 2023.

La collecte européenne a légèrement baissé en mars (-0,2 %/2024), tirée vers le bas par l’Allemagne (-2,4 %) et les Pays-Bas (-1,5 %). À l’inverse, l’Irlande a connu un rebond spectaculaire (+8,3 %), retrouvant ses niveaux de 2023.

Progression des marges 
En mars 2025, le prix standard du lait conventionnel a atteint 469,4 €/1 000 L, soit +38 €/1 000 L par rapport à mars 2024. Malgré une légère baisse des coûts (repli du poste énergie/lubrifiants), les charges en engrais (+2 pts) et aliments achetés (+0,4 pt) ont légèrement progressé. La marge MILC a néanmoins augmenté de 5,1 €/1 000 L, soutenue notamment par la hausse du prix des veaux. Le prix moyen du lait en Europe s’est établi à 548,3 €/1 000 L, en hausse de 69,9 €/1 000 L sur un an. Les plus fortes hausses ont été enregistrées en : Irlande : +108,8 €/1 000 L,  Danemark : +97,7 € et Allemagne : +84,7 €.

 

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