563 €/1000 l : le prix de revient en bio

Un chiffre en hausse de 4,4% sur un an, selon le Réseau d’information comptable agricole (Rica).

Le tableau de bord mensuel des indicateurs économiques du Cniel, mis en ligne le 24 janvier, mentionne, pour la première fois, un coût de production moyen du lait bio de 827 €/1000 l en 2018 dont il faut déduire les ventes d’animaux et les aides pour aboutir à un prix de revient de 563 €/1000 l. Deux chiffres en hausse de 4,4% par rapport à ceux de 2017 : 792 et 539 €/1000 l respectivement, selon le Rica. Deux chiffres confirmés dans le tableau de bord mensuel de février 2020.

Dans sa note mensuelle de conjoncture publiée le même jour, le Cniel (interprofession laitière) met par ailleurs en évidence le dynamisme de la collecte de lait biologique (964 millions de litres à fin novembre 2019) et des ventes de fromages et de produits ultra-frais bio (yaourts, desserts lactés…).

L’Observatoire du Cniel (Cerfrance, Cogedis, BTPL, France Conseil Elevage) confirme également un prix de revient du lait conventionnel de 384 €/1000 l en plaine et de 459 €/1000 l en montagne pour 2018. Des chiffres légèrement inférieurs à ceux issus du Rica : 394 €/1000 l et 461 €/1000 l respectivement.

Les prix au plus haut en France…

En France, « la cohérence entre offre et demande permet un bon équilibre du marché bio et une bonne tenue du prix du lait payé aux producteurs », montrent les indicateurs de conjoncture bio mis en ligne par FranceAgriMer à l’issue de son conseil spécialisé ruminants du 22 janvier.

« Le développement de la collecte s’est poursuivi en 2019, sur un rythme certes moins rapide qu’en 2018, mais encore considérable (+15,7%). La collecte a ainsi atteint un volume historique de 976 millions de litres. Alors que la croissance de la collecte faisait craindre une dévalorisation du prix du lait, celui-ci s’est maintenu sur l’année 2019 en moyenne 5,2 €/1000 l au-dessus du niveau de 2018 (sur 11 mois) pour le prix standard, et 8,2 €/1000 l pour le prix réel (473,4 €/1000 l sur 11 mois). Ces deux prix ont ainsi atteint leur plus haut niveau jamais enregistré. On constate néanmoins, sans pouvoir la caractériser, une part plus importante du lait biologique dirigée vers d’autres circuits que les produits finis biologiques : produits biologiques en vrac destinés aux industries agroalimentaires ? aux exportations ? lait déclassé ? »

… mais en baisse en Allemagne

De la même manière, « des signes possibles de ralentissement de la collecte de lait de vache biologique sont observables chez nos voisins européens », poursuit FranceAgriMer. « En Allemagne, la production est moins dynamique en 2019, en lien probable avec la chute du prix du lait. Au Danemark, la collecte semble se stabiliser sur la période de septembre à novembre 2019. En Autriche, la collecte s’est rapprochée des niveaux de 2018 en fin d’année, dans le creux de production. »

BC

A lire également :

470 €/1000 l chez Biolait en 2019 (30 janvier 2020)

A télécharger :

Tableau de bord hebdomadaire de la filière lait (FranceAgriMer, 24 janvier 2020)

Tableau de bord UE des produits laitiers (Commission européenne, 22 janvier 2020)

 

Lisez également

Agrivoltaïsme : c’est parti

Le décret relatif à l’agrivoltaïsme limite à 40 % le taux de couverture des sols.